Comment décoder les allégations nutritionnelles sur les emballages ?
Comment décoder les allégations nutritionnelles sur les emballages ?
Les points clés
Temps de lecture : 4 minutes
« Riche en vitamines », « sans sucres », « allégé en matières grasses »... Ces allégations nutritionnelles, que l’on entend dans les publicités et qui sont inscrites sur les emballages, sont fortement encadrées par la réglementation. Décryptage.
Les allégations nutritionnelles ou de santé affirment ou suggèrent qu’un aliment possède des propriétés nutritionnelles bénéfiques spécifiques. Il existe 3 types d’allégations :
Les allégations nutritionnelles, qui sont toutes les allégations qui affirment, suggèrent ou impliquent qu’un aliment possède des propriétés nutritionnelles bénéfiques particulières. Par exemple, « riche en fibres », « faible teneur en graisse », « source d’ Oméga-3 »… Ces allégations sont soumises à des règles très strictes liées à la composition nutritionnelle du produit.
Les allégations de santé,qui affirment, suggèrent ou impliquent qu’il y a une relation entre un aliment et la santé. Par exemple, « le calcium est bon pour les os » qui est une allégation qui reste autorisée contrairement à « favorise le transit intestinal » ou « renforce les défenses naturelles de l’organisme ».
Les allégations de santé relatives à la réduction d’un risque de maladie, qui affirment, suggèrent ou impliquent que la consommation d’un aliment réduit sensiblement un facteur de risque de développement d’une maladie. Par exemple, « le calcium contribue à réduire le risque d’. » Ces allégations font l’objet d’une demande d’autorisation auprès des autorités compétentes européennes.
Intéressantes mais...
Les allégations alimentaires peuvent se révéler très intéressantes mais doivent être prises avec précaution pour deux raisons :
Il n’existe aucun aliment miracle ! Certains aliments peuvent bien sûr apporter des compléments intéressants, notamment dans le cadre d’alimentations spécifiques (régimes, allergies, carences...) mais pour la plupart d’entre nous, l’important, c’est surtout l’équilibre de notre alimentation sur la semaine. Un aliment en particulier ne remplacera pas les apports d’une alimentation variée et équilibrée.
Attention à ce qui n’est pas dit ! Un aliment promu à la télévision comme « riche en calcium » est peut-être plein de sucres et de matières grasses et cela, a priori, on ne vous le dit pas. Il est souvent trompeur de réduire un aliment à l’une de ses composantes nutritionnelles.
Que se cache-t-il vraiment derrière les allégations nutritionnelles ?
Les informations sur le sucre
« Sans sucres » : l’aliment est très peu sucré, il ne contient pas plus de 0,5g de sucres pour 100g ou 100mL de produit.
« Allégé en sucres » : l’aliment contient au minimum 30% de sucres en moins qu’un produit similaire. Cela ne signifie pas que le produit est peu sucré mais qu’il peut constituer une alternative intéressante à la consommation des produits « standards ».
« Sans sucres ajoutés » : le produit n’a pas été additionné de sucres ou de matières sucrantes lors de sa fabrication, mais il peut contenir les sucres naturellement présents dans les aliments qui ont servi à le préparer (jus de fruits, compotes...).
Les informations sur le sel
« À teneur réduite en sel / sodium » : l’aliment contient au minimum 25% de sel en moins qu’un produit similaire. Il est potentiellement toujours salé mais moins que la majorité des produits équivalents.
« Pauvre en sel / sodium » : il ne contient pas plus de 0,12g de sodium pour 100g ou 100mL de produit (soit 0,3g de sel pour 100g ou 100mL de produit).
« Sans sel » : il ne contient pas plus de 0,005g de sodium pour 100g ou 100 mL, ce qui est très faible.
Les informations sur les matières grasses
« Sans matière grasse » : l’aliment contient moins de 0,5g de pour 100g ou 100mL de produit, ce qui est effectivement très peu gras.
« Allégé en matières grasses » : il contient au minimum 30% de matières grasses en moins qu’un produit similaire.
« Pauvre en matières grasses » : il ne contient pas plus de 3g de lipides pour 100g ou 1,5g pour 100 mL de produit.
Quelques autres allégations
« Source de et/ou » : si les teneurs de l’aliment en vitamines et/ou minéraux concerné sont significatives (au moins 15% des apports journaliers pour 100g).
« Source de fibres » : si la teneur en fibres est supérieure ou égale à 3g pour 100g ou à 1,5g pour 100kcal.
« Source d’Oméga-3 » : si la teneur en acide alpha-linolénique (ALA) est supérieure ou égale à 0,3g pour 100g, 100mL ou 100kcal ou si la teneur en acide docosahexaénoïque (DHA) est supérieure ou égale à 0,018g pour 100g, 100mL ou 100kcal
« Riche en… » : si l’aliment contient deux fois ou plus les valeurs définies pour « source de … ».
Astuces pour apprendre à lire les étiquettes
Les allégations nutritionnelles ne sont pas les seules informations intéressantes sur la composition du produit que vous tenez dans la main. Concentrez-vous sur la liste d'ingrédients ! Ils sont répertoriés par ordre décroissant de poids. Ainsi, vous réaliserez que sur certains produits, l'ingrédient principal peut-être le gras, ou même le sel. Retenez aussi cette règle simple : plus la liste d'ingrédients est longue, plus le produit a été transformé et contient donc beaucoup d’additifs.