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Un enfant peut commencer à découvrir toutes les familles d’aliments entre 4 et 6 mois, y compris ceux qui peuvent provoquer une allergie (œufs, arachides…). Il en est de même pour le gluten. On sait aujourd’hui que plus les enfants goûtent tôt ces aliments, plus ils sont capables de développer leur tolérance. Vous pouvez cependant demander l’avis de votre médecin traitant ou de PMI s’il y a des allergies dans la famille.
Commencez quand vous le souhaitez : dès 4 mois ou un peu plus tard, en particulier si votre enfant est prématuré. Si c’est votre cas, demandez un avis médical. Rappelez-vous qu’après 6 mois, le lait seul ne suffit plus à couvrir ses besoins.
Vous pouvez commencer à diversifier au repas qui convient le mieux à votre organisation familiale. Cela peut tout à fait être le soir.
Aujourd’hui, on considère qu’il n’y a pas d’ordre particulier à respecter pour introduire les différents groupes d’aliments entre 4 et 6 mois : légumes, fruits, volaille, poisson, viande, œufs, légumes secs (lentilles, haricots, pois chiches…), féculents (pâtes, riz, semoule, pain même complets), produits laitiers...
Vous trouvez que cela fait beaucoup ? Rassurez-vous, cela ne signifie pas que vous devez impérativement tout donner d’un coup ! Vous pouvez par exemple commencer par les légumes à midi ou le soir et les fruits à 16h. Votre enfant acceptera encore mieux les nouveaux aliments si vous variez les légumes, les fruits… au fil de la semaine, pour lui faire découvrir différents goûts et couleurs.
Dans la pratique, on recommande de donner chaque nouvel aliment séparément. Vous pouvez très vite, à côté de la purée d’un légume, proposer une cuillère à café de poisson ou de volaille mixé, de temps en temps mélanger un peu d’emmental râpé dans une purée, lui faire goûter un peu de purée de lentilles ou de pois chiches… Une fois que chaque aliment a été accepté seul, vous pouvez le mélanger avec un autre aliment : purée de légume et pomme de terre, purée de légumes et volaille…
Dès ses 4 mois, les fruits et les légumes peuvent être intégrés à l’alimentation votre enfant, cuits à l’eau ou à la vapeur, sans ajout de sucre ou de sel, mixés en compote ou en purée lisse. Choisissez d’abord des fruits et des légumes bien tolérés par l'estomac de votre enfant, comme par exemple les poires, les bananes, les pommes, les carottes, les haricots verts, les épinards… Évitez dans un premier temps les légumes riches en fibres plus difficiles à digérer comme le vert des poireaux, les cœurs d'artichaut ou les salsifis.
On sait aujourd’hui qu’il ne faut pas hésiter à proposer de temps en temps des légumes secs (lentilles, pois chiches, haricots secs…) en purée lisse dès 4/6 mois, en veillant à ce que l’enfant les digère bien. Ces aliments sont riches en fibres, contiennent aussi du fer et des et sont conseillés à tout âge.
Les enfants, jusqu’à 3 ans, ont des besoins en (matières grasses) importants pour assurer leur bon développement. Mélangez une cuillère à café de matière grasse en privilégiant l’huile (de colza, de noix, d’olive) ou de temps en temps une noisette de beurre dans vos préparations dès le début de la diversification. Si vous utilisez un petit pot du commerce, vérifiez sur l’étiquette s’il contient des matières grasses. Si ce n’est pas le cas, ajoutez-y une cuillère à café.
Donner du yaourt et du fromage blanc non sucrés, un peu de fromage râpé de temps en temps à faire fondre dans les purées, c’est possible dès le début de la diversification, en plus de la tétée au sein ou du biberon. Il n’est pas nécessaire de donner des produits laitiers « spécial bébé » qui sont plus chers.
Les laits et produits laitiers demi-écrémés, écrémés et 0% de matière grasse ne sont pas adaptés aux nourrissons : ils n’apportent pas suffisamment de matières grasses qui sont indispensables à cet âge pour un bon développement.
Ne donnez pas de lait cru ni de fromages au lait cru, en raison des risques infectieux.
Ils sont pratiques quand on n’a pas le temps de cuisiner, hors domicile, en voyage... mais ils offrent moins de variété que le fait-maison en termes de goûts et de textures. Les préparations spécifiquement destinées aux enfants de moins de 3 ans limitent la présence de pesticides ou d’additifs.
Il ne faut pas réchauffer les plats préparés dans leur barquette plastique, mais les transvaser dans une casserole ou une assiette.
Au début, comme son estomac est petit, votre enfant ne prend que quelques cuillerées de purée, suivies de la tétée à volonté ou du biberon préparé dans la quantité indiquée par votre médecin. Peu à peu, il va manger plus : fiez-vous à son appétit, observez ses réactions et ne le forcez jamais. Il n’y a pas de quantité à atteindre, chaque enfant est différent.
S’il refuse un nouvel aliment, n’insistez pas mais réessayez quelques jours plus tard. Il faut souvent présenter plusieurs fois le même aliment (parfois jusqu’à 10 fois !) pour qu’un enfant l’accepte et commence à y prendre plaisir. Tenez compte de son humeur… et de la vôtre !
Si votre enfant a du mal les premiers jours à accepter autre chose que son lait, ce n’est pas grave !
On commence en général à donner à manger à la cuillère. Proposez tous les aliments en purée ou en compote lisses pour que votre enfant les avale sans risque. Les soupes moulinées peuvent aussi être proposées à la tasse.
Si votre enfant veut découvrir les aliments avec les doigts, laissez-le faire, même si c’est un peu salissant… Il les aimera d’autant plus !
Au dessert ou au goûter, vous pouvez cuire un fruit de saison épluché à la casserole avec deux cuillères d’eau puis mixer, sans ajouter de sucre ; progressivement, vous pouvez proposer des fruits tendres crus (banane) ou cuits écrasés à la fourchette, toujours sans sucre.
« Le petit avion va partir », mais par en-dessous ! Pour éviter que votre enfant « avale de travers », présentez la cuillère par en dessous, c’est-à-dire en la portant de son menton vers sa bouche.
Bien que l’alimentation de votre enfant commence à se diversifier, à cet âge-là, le lait reste l’aliment de base : il doit continuer de boire au moins 500mL de lait par jour, que vous continuiez à allaiter ou que vous passiez aux biberons de « lait infantile » deuxième âge.
En plus de nourrir votre enfant, le lait participe à son hydratation pendant les premiers mois. Ainsi, vous n’avez pas à lui donner d’eau en plus, sauf en cas de fortes chaleurs. N’attendez pas qu’il manifeste sa soif. Ne donnez pas de boissons sucrées, ni de jus de fruits.
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